tag:blogger.com,1999:blog-8678529264108128310.post4333644580408604393..comments2012-01-16T21:50:22.297+01:00Comments on Une autre Vision: Dette et déficits : qui a raison ?Une autre Visionhttp://www.blogger.com/profile/15005298067819284221noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-8678529264108128310.post-39840837241752714322011-08-27T16:14:47.037+02:002011-08-27T16:14:47.037+02:00Ce n'est pas pour le plaisir de te contredire ...Ce n'est pas pour le plaisir de te contredire mais pour la dette publique on raisonne au sens de Maastricht, je n'ai rien inventé.<br /><br />Comparer la France et la Grèce n'a pas beaucoup de sens et en général dans cette crise des dettes souveraines en Europe, les causes sont diverses, ainsi l'Espagne et l'Irlande n'avaient pas une dette publique élevée contrairement à la Grèce et pourtant avec l'effondrement du secteur bancaire en Irlande et immobilier en Espagne, la situation est devenue difficile. Il faut rappeler qu'il n'y a pas si longtemps, l'Espagne et l'Irlande étaient présentés comme des exemples à suivre pour nos brillants esprits.<br /><br />Quant à la culture "américaine" de la dette, avec la réduction des dépenses publiques et une répartition injuste des richesses, nous irons vers cela ne te fais aucun doute puisque bien souvent les revenus du travail sont insuffisant à assurer une vie décente aux gens. Je t'invite à regarder la structuration de la dette britannique, tu verras que leur Etat est peu endetté mais que les ménages le sont beaucoup. http://www.marianne2.fr/photo/art/default/899147-1063719.jpg?v=1297163208<br /><br />La situation de la France n'a rien de catastrophique, l'épargne des ménages est importante, l'endettement relativement peu élevé même s'il a fatalement augmenté ces dernières années. En ce qui concerne la hausse de la dette publique : "Depuis 1999, l’ensemble des mesures nouvelles prises en matière de prélèvements obligatoires ont ainsi réduit les recettes publiques de près de 3 points de PIB : une première fois entre 1999 et 2002 ; une deuxième fois entre 2006 et 2008. Si la législation était restée celle de 1999, le taux de prélèvements obligatoires serait passé de 44,3 % en 1999 à 45,3 % en 2008. En pratique, après réduction des prélèvements, ce taux a été ramené à 42,5 %. À titre d’illustration, en l’absence de baisses de prélèvements (et à taux d’intérêt et dépenses inchangés), la dette publique serait environ <br />20 points de PIB plus faible aujourd’hui qu’elle ne l’est en réalité générant ainsi une économie <br />annuelle de charges d’intérêt de 0,5 point de PIB."<br />Page 13 : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000234/0000.pdf<br /><br />Donc on voit bien qu'il ne s'agit pas uniquement d'un problème de dépense et qu'on a volontairement asséché les recettes croyant au miracle néo libéral de la baisse des impôts ou dans une volonté de revenir sur cet Etat providence qui hier comme aujourd'hui reste un des biens de notre pays et qui nous permet de jouir d'une qualité de vie et de soins parmi les meilleurs dans le monde.Stevenhttp://www.stevendutartre.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8678529264108128310.post-1570274693548292412011-08-27T14:33:10.301+02:002011-08-27T14:33:10.301+02:00La différence de chiffres entre les données du FMI...La différence de chiffres entre les données du FMI que j'ai utilisées et les données de l'INSEE ou d'Eurostat que t'es allé chercher (juste pour le plaisir de me contredire) vient d'une définition différence de la dette. <br /><br />J'utilise en effet la "General government net debt", qui correspond à ce que l'Etat et les collectivités territoriales doivent maintenant. Au contraire, les chiffres que tu annonces sont la "General government gross debt", qui correspond à la dette nette assortie de prévisions d'intérêts, d'assurances, d'emprunts, de titres de créance, de la valeur de l'or monétaire...<br /><br />Le tout explique l'écart de 9,7 % en moyenne.<br /><br /><br />L'intérêt de la dette privée par rapport à la dette publique, c'est qu'elle ne pèse pas sur la collectivité toute entière, et qu'elle est plus facilement contrôlable. Si crise des subprimes il y a eu, c'est avant tout à cause de la culture de l'endettement des ménages américains, au-delà de toute nécessité. Il était courant de s'endetter pour acheter des voitures (pas une, ça suffirait pas), de l'électroménager (avec une fabrique à glaçons, pour le fun), des voyages (le plus loin possible), des sorties... A tel point que l'endettement moyen des ménages américains avoisinait les 160 %, si mes souvenirs sont bons.<br /><br />Seulement, cet endettement est choisi, contrairement à l'endettement public qui est subi.<br /><br />D'autre part, contrairement à ce que tu (et un certain nombre de responsables socialistes) sembles penser, la dette publique pèse sur les ménages. Il suffit de regarder ce qu'il se passe en Grèce pour s'en rendre compte.<br /><br />Quant à l'Etat providence, aujourd'hui, il est dépassé : on n'a plus les moyens de le soutenir financièrement, parce qu'on a trop tiré dessus depuis trente ans. Ce qui était raisonnable, c'était l'Etat providence de CNR, pas celui de Mitterrand.Une autre Visionhttps://www.blogger.com/profile/15005298067819284221noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8678529264108128310.post-9836570204660580092011-08-27T06:54:10.298+02:002011-08-27T06:54:10.298+02:00La dette totale des administrations publiques étai...La dette totale des administrations publiques était selon l'INSEE de 912 Mds€ en 2002 dont 746 Mds€ pour l'État et de 1591,2 Mds€ en 2010 comme tu le dis (contre 910,8 et 1591,1 selon Eurostat), ça parait étonnant qu'entre temps la dette ait pu augmenter de 200 Mds€ en 1 ans ou alors alors ce serait sur la base de prévisions jusqu'à 2012 ?<br /><br />En tout état de cause, ce total prend en compte la dette des collectivités territoriales. Selon l'INSEE, la dette a baissé en % mais pas en net sous Villepin idem selon Eurostat. C'est le total qui pris en compte même si la dette des collectivités n'est pas vraiment de la responsabilité de l'État (sauf ce qui concerne la non compensation intégrale des compétences transférées aux collectivités territoriales). <br /><br />Pour ce qui est du reste, il ne s'agit que d'un système contraint et d'une confiance stupide dans les recettes néolibérales avec des baisses fiscales, exonérations et destructions d'emplois industriels qui ont inexorablement creusé les déficits. Et baisser les dépenses publiques pour que dans le même temps l'endettement des ménages augmente, on m'expliquera l'intérêt de passer d'une dette mutualisée (qu'il saut sans doute stabiliser puis réduire en en revenant sur les baisses d'impôts inconséquentes) qui ne pèse pas sur les ménages à une dette privée qui pèsera sur leurs budgets. Je n'y vois qu'une seule explication, la volonté de réduire toujours plus l'État providence.<br /><br />Il faut préciser de plus que les dépenses publiques étaient stable et n'ont significativement bondi qu'en 2009 et 2010 à cause de la crise précisément, crise dont l'origine est la crise des subprimes américains issue d'un excès de dette des ménages américains. Quand Frédéric Lordon parle de "reconquista des possédants", il est loin d'avoir tort.<br /><br />Tous les liens :<br />http://www.insee.fr/fr/indicateurs/cnat_annu/base_2005/donnees/xls/t_3101.xls<br />http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/refreshTableAction.do?tab=table&plugin=1&pcode=teina225&language=fr<br />http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&language=fr&pcode=tec00023&plugin=1<br />http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-desStevenhttp://www.stevendutartre.frnoreply@blogger.com