dimanche 15 mai 2011

Avertisseurs de radar : un pas de plus vers la sécurité routière ?

Face à la hausse du nombre de tués sur les routes depuis quelques mois (+19.9% entre avril 2010 et avril 2011), le gouvernement, par l'intermédiaire de Claude Guéant, a réagi. Sont prévus des durcissements en cas de dépassement du taux d'alcoolémie autorisé, de la vitesse limite... Mais aussi l'interdiction d'utiliser des avertisseurs de radar.
Les avertisseurs de radar sont tous ces appareils, GPS et autres applications pour smartphones, qui permettent, par des cartes préchargées des positions des radars fixes et mobiles, d'être avertis à l’avance. Mais également, les dispositifs de mise en commun des informations des positions des radars, comme le système Coyote.

Leur interdiction permettrait donc d'éviter les effets de ralentissement soudain avant un radar puis d'accélération après. Et surtout, de signaler que la Loi doit être respectée partout, et pas seulement aux abords des contrôles. En soit, cette mesure ne serait contraignante que pour ceux qui ne respectent pas les limites de vitesse, tandis que ceux « qui n'ont rien à se reprocher » ne seraient pas impactés.

Cependant, des voix s'élèvent. Déjà, bien entendu, celles des constructeurs de tels avertisseurs de radars, qui veulent conserver coûte que coûte leur fonds de commerce. Ensuite, des automobilistes, qui dénoncent un projet de privation de libertés. Enfin, d'autres dénoncent une mesure plus financière que sécuritaire.

Pour moi, la Loi doit être respectée partout, y compris sur la route. Que dirait-on d'un homme qui se promènerait avec un couteau dans la rue, et qui voudrait pouvoir parfois égratigner certains passants, pour ne pas devoir se plier à des règles de bon sens ?

800 millions d'euros sont gagnés chaque année par le fisc grâce aux contraventions routières. Est-ce un mal ? Je ne crois pas. Si on peut faire payer les délinquants, ce serait absurde de s'en plaindre !

Au final, je suis donc pour cette mesure, et sa stricte application, accompagnée de mesures suffisamment dissuasives pour empêcher toute fraude.

Et que dit Dominique de Villepin, ou République Solidaire ? Je n'en sais rien, justement. Si un cadre du mouvement passe par là et me lit, sa réponse m'intéresserait ! En attendant, je déclare cette question sans réponse.

3 commentaires:

  1. Mais le tout répressif n'est jamais une solution, il faut aussi éduquer à la route tout au long de la scolarité.

    Par ailleurs je suis favorable à la suppression du permis à point (permis que le juge pourra toujours suspendre ou annuler) ainsi que l'instauration des amendes proportionnelles.

    Il faudrait que la formation soit continue, faire valider son permis tous les 5 ans et prévoir des stages obligatoires lors de certaines infractions.

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  2. @Steven : Une éducation est déjà fournie, notamment avec les ASSR en 5ème et 3ème. Mais je ne pense pas que c'est à l'école d'apprendre aux élèves le code de la route.

    Des amendes proportionnelles existent déjà selon le type de peine, souvent appliquées en plus du permis à point. La suppression des points serait alors perçue comme un allègement des contraintes, et le nombre d'accidents ou de morts sur les routes augmentera mécaniquement (comme constaté à chaque modification "en faveur des automobilistes").

    Faire valider son permis tous les cinq ans est trop contraignant pour moi, surtout que ça couterait très cher (à l'image du permis ou des stages obligatoires déjà existant).

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  3. Steven je me demande si tu as ton permis car le faire valider tous les 5 ans serait immonde.

    Il faut faire comme à l'ancienne, juste une amende et suppression par le juge ou non !

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