Dans un contexte politique difficile, marqué par une présence stabilisée du Front National, une droite éclatée et une gauche en proie à la division, le choix politique est grand. Et j'ai décidé, depuis plusieurs années, de soutenir Dominique de Villepin.
Pourquoi choisir un candidat assez atypique, peu médiatisé, et qui « va se manger un vieux 0,4% dans la face » comme le prédisent les gérards de la politique 2011 ? Parce que derrière le candidat, il y a des idées auxquelles j'adhère, des principes que je soutiens et des valeurs qui sont les miennes.
Ce qui me séduit dans République Solidaire, c'est la volonté de dépasser les clivages partisans traditionnels, pour proposer une alternative crédible et efficace. Regardez des Benoît Hamon ou des Xavier Bertrand, et vous comprendrez que le PS et l'UMP sont attachés à des solutions prémâchées qu'ils ressassent sans cesse. On le voit avec les emplois jeunes ou l'affaiblissement de l'ISF aujourd'hui : il n'y a aucune originalité dans les propositions et aucune efficacité dans leur application.
Il faut donc chercher une alternative à ces mastodontes condamnés à l'immobilité. L'extrême-gauche ou l'extrême-droite ? J'y ai déjà pensé, parce que certaines personnalités peuvent être suffisamment charismatiques ou séduisantes pour que le premier venu les suive. Mais mes valeurs ne sont pas les leurs : je crois au libre-échange, ou à l'égalité entre tous les citoyens. Le souverainisme, alors, représenté par Dupont-Aignan ou Chevènement ? En regardant attentivement leurs maigres propositions, on voit l'irréalisme flagrant de mesures inconcevables économiquement. Les écologistes ? Certaines propositions sont intéressantes, mais la vision de la société qu'ils proposent est trop extrémiste pour moi.
Reste alors le centre. Nouveau Centre, MoDem, Partis Radicaux de Gauche et Valaisois représentent les composantes les plus connues. Ils prônent des solutions raisonnables dans tous les domaines, et ont une vision républicaine dans leurs propositions. Seulement, je ne me contente pas de principes gentillets, je veux de véritables propositions, de véritables changements, un nouveau modèle de société qui peut changer ce qui ne fonctionne pas aujourd'hui en France.
Finalement, je suis sans doute trop exigeant. En 2007, en lisant les programmes des candidats, en écoutant ce que je pouvais entendre, je n'avais été convaincu par aucun candidat, et je ne savais pas qui j'aurais pu choisir entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Mais déjà, j'avais repéré un homme qui conduisait une politique efficace, qui portait des principes clairs, qui était moins influencé par les conflits de politiciens, et en qui je pouvais me retrouver : Dominique de Villepin. Souvenez-vous de son discours à l'ONU le 14 février 2003, ou du bilan de son passage à Matignon !
Mais aujourd'hui, une seule personnalité ne peut pas suffire s'il n'y a pas derrière elle un véritable projet. Et avec République Solidaire, précédé par le Club Villepin, des propositions ont été faites depuis plusieurs années. Ces propositions, je les détaillerai plus tard, mais elles me satisfont dans leur ensemble.
Car Dominique de Villepin propose de véritables changements dans la conception actuelle de la société. Sa volonté de remettre le citoyen au cœur de la République me paraît aujourd'hui une avancée fondamentale. Mieux que le patriotisme et le nationalisme proposés par l'extrême-droite, ou que l'égalitarisme aveugle proposé par l'extrême-gauche, il s'agit d'un principe simple oublié de la Révolution française.
J'ai donc adhéré à République Solidaire le 20 juin 2010, le lendemain de la création du mouvement. Et aujourd'hui, je décide de m'engager plus loin, grâce à des rencontres fortuites qui m'ont montré la sympathie des membres. Je veux défendre mes principes, les valeurs qui sont les miennes, en défendant le projet de République solidaire, et plus tard son programme et la candidature de son Président, si ce qui est proposé est toujours aussi intéressant.
Cependant, je ne suis pas un mouton aveugle et bêlant derrière un grand homme aux cheveux poivre et sel. Je n'approuve pas toutes les propositions avancées, j'ai besoin d'explications sur d'autres points, et j'espère pouvoir le faire savoir, pour au moins avoir certaines clarifications. Et si le programme définitif ne me satisfait pas, je mettrai fin à mon soutien. J'espère juste que je ne serai pas déçu par mon choix.
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