jeudi 19 mai 2011

Projet RS : sortie du commandement intégré de l'OTAN

L'une des caractéristiques principales du début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, en politique étrangère, a été le rapprochement avec les Etats-Unis, l'atlantisme décomplexé. La mesure la plus en vue, sans doute la plus symbolique, a alors été le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Je ne suis pas spécialiste en diplomatie ou politique étrangère, mais je m'informe suffisamment pour connaitre certaines conséquences, attendues et effectives.
Concrètement, ce retour se traduit par la présence de généraux français dans le commandement intégré, et en principe par la participation active de la France dans la gestion des missions de l'OTAN. En réalité, nous n'avons pas plus de pouvoir de décision qu'avant, les Etats-Unis gardant le monopole du commandement, encore plus depuis l'arrivée de Barack Obama et sa volonté de ne travailler qu'avec des alliés coopératifs. Ainsi, en Afghanistan, les alliés n'ont pas de marges de manœuvre pendant que Barack Obama annonce un calendrier de retrait des troupes américaines.


Au contraire, garder des distances raisonnables avec l'OTAN permet de conserver une voix indépendante, originale et écoutée. C'est pourquoi je soutiens la conviction de Dominique de Villepin, dont le projet prévoit « la remise en cause de notre présence dans le commandement intégré de l'OTAN ». Aujourd'hui, y rester est dangereux :
  • Pour la souveraineté de la France, qui aurait plus de mal à refuser une guerre en Irak
  • Pour la voix de la France, mise en contradiction quand elle veut se démarquer des Etats-Unis
  • Pour l'efficacité militaire de la France, qui peut mener un conflit sans les bavures connues et fréquentes de l'OTAN.
Sortir du commandement intégré de l'OTAN est donc, selon moi, nécessaire.

3 commentaires:

  1. ON EST d'ACCORD !
    MAIS RELANCER UNE POLITIQUE DE REARMEMENT !!

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  2. C'est aussi une position gaulliste, de favoriser la défense ! J'en parlerai sûrement dans une note future : Europe de la Défense, mise en commun de la dissuasion nucléaire franco-allemande...

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  3. Il faut aller au delà du couple franco allemand qui d'ailleurs a pris du plomb dans l'aile, les pays de la zone euro ont fait un premier sacrifice.

    Il y a peut être là, la base d'une fédération, d'une future armée européenne et d'une dissuasion européenne, la France pourra consentir l'abandon de son siège à l'Europe au conseil de sécurité à condition d'une contrepartie démocratique bien sûr.

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